samedi 4 janvier 2014

Le garçon roux 2/2

 

L’été s’acheva avec les vacances. Septembre fut pluvieux et triste, comme s’il avait voulu atténuer le regret de devoir prendre le chemin du lycée.
Le lycée fut une expérience nouvelle pour Rémi. Il y était davantage anonyme qu’au collège, au milieu d’une population plus vaste. La rumeur courait toujours, mais elle avait davantage de mal à l’atteindre. Et puis, il savait désormais à quoi s’en tenir, ce qui paradoxalement l’apaisait.
Dans la cour ou aux interclasses, il écoutait les autres garçons parler de sexe et se vanter. Il n’aimait pas les mots crus et orduriers qu’ils employaient ; "queue", "jute", "baiser" lui écorchaient les oreilles. Dans son for intérieur, il éprouvait un vague sentiment de supériorité sur ces petits crétins. Combien de ces beaux-parleurs avaient-ils déjà eu des rapports sexuels ? Il n’osait formuler « fait l’amour » car il savait bien que lui-même ne l’avait pas fait. Il avait une conscience douloureuse de ce que la bestialité de ses rapports avec Jean-Marie était aux antipodes d’un véritable acte amoureux dans lequel le sexe et les sentiments se transcendent. Mais au moins n’était-il plus le puceau que d’aucuns voulaient voir en lui…
Il savait qu’il ne reverrait plus Jean-Marie. L’été prochain, celui-ci aurait atteint ses dix-huit ans, il serait majeur et n’aurait plus à suivre ses parents sans rechigner. Il n’en éprouvait aucun regret. Tous deux n’avaient-ils pas fait ensemble le tour de la question ?
Les premiers mois furent ceux d’une adaptation nécessaire à un nouveau lieu, de nouvelles règles, un nouveau rythme. Rémi se pliait à tout ceci comme il l’avait toujours fait, avec une indifférence studieuse. Il n’avait aucun goût pour la chose scolaire mais savait qu’elle était un passage obligé, le mieux était encore de tout faire pour que cela dure le moins longtemps possible. Cet état d’esprit faisait de lui un excellent élève aux yeux d’un système qui était incapable de voir à quel point cet adolescent était perdu depuis longtemps.
Peu avant les vacances de la Toussaint, il se lia d’amitié avec un garçon de terminale. Ceci se passa à l’infirmerie où il s’était rendu pour un mal de tête diplomatique à l’approche d’un contrôle d’anglais, tandis que Jacques était là pour une blessure en cours d’éducation physique.
Ils se retrouvèrent allongés chacun sur l’un des lits de fer de la salle de repos, d’abord sans échanger un mot. Ils se regardaient d’un bout de la pièce à l’autre, d’une façon qui devint de moins en moins neutre au fil du temps.
Rémi comprit qu’il plaisait à ce petit brun viril et nerveux qui ne lui était pas non plus indifférent. Son regard se fit plus appuyé, sa langue humecta ses lèvres sèches, sa main droite s’égara sur son entrejambe… L’autre sourit et cligna de l’œil en signe d’assentiment.
S’ensuivit une de ces conversations enjouées et insipides telles que peuvent en avoir les lycéens à propos de leurs professeurs respectifs, de leurs horaires de cours et autres insignifiances.
Quand l’heure du contrôle d’anglais fut passée, la migraine de Rémi s’estompa comme par enchantement. Avant de quitter l’infirmerie, il alla serrer la main de son compagnon en lui souhaitant bon courage et en y abandonnant un bout de papier sur lequel il avait noté son prénom et son numéro de téléphone.
Peut-être était-ce aussi simple que cela, au fond, de rencontrer quelqu’un ? Mais la porte passée, le doute s’installa en même temps que l’attente. Or, la mauvaise entorse que s’était faite Jacques différa leur premier rendez-vous de trois semaines, ce qui ne fit qu’attiser les angoisses du garçon roux.


Ils avaient cru l’un et l’autre à une bonne fortune qui leur promettait des ébats amoureux, cependant les choses tournèrent différemment. Non que le désir ne fût pas au rendez-vous, mais parce que cette seconde rencontre les entraîna sur un chemin qu’ils n’avaient pas imaginé.
Chacun avait attendu un baiser, une main caressante, et pourtant l’un et l’autre se lancèrent dans une discussion sans fin sur leurs premiers émois sexuels, confrontant leurs expériences respectives. De ce dialogue intense naquit une amitié indéfectible qui ne devait jamais déboucher sur la moindre liaison amoureuse entre eux.
L’aîné indiqua au cadet la géographie interlope de la ville, les lieux de rencontres en plein air, les bars et les boîtes dans lesquels deux garçons pouvaient se draguer sans risque. Il lui indiqua un numéro de téléphone non surtaxé sur lequel des hommes se trouvaient connectés en réseau pour échanger propositions et rendez-vous. Contrairement à ce qui s’était passé avec Jean-Marie, ceci était fait sans contrepartie et n’était que l’entre-aide naturelle entre deux garçons que leurs goûts pouvaient mettre en danger à tout moment.
Jacques, qui était un jouisseur, fit découvrir à Rémi les trios, les parties carrées, et les partouzes plus nombreuses ; cependant ils ne se frôlèrent jamais dans ses moments-là, s’occupant exclusivement des autres participants.
L’adolescent menait une vie frénétique, s’étourdissant d’une excitation permanente qui l’empêchait de sombrer dans la mélancolie maladive qui était la sienne depuis si longtemps. Il s’offrait au hasard la chance, feignant de croire qu’il tenait là sinon le bonheur au moins une part de celui-ci.
Mais au fond de lui, il savait bien que rien n’avait vraiment changé. Il détestait ce qu’il était, il se détestait.
Qu’était-il, au fait ? Un grand garçon pâle et roux, efféminé, à la voix montant abruptement dans les aigus contre sa propre volonté, aux tâches de son qui avaient migré du visage aux avant-bras sans vouloir disparaître…
Il abandonnait son corps entre des bras qui n’étaient souvent ni tendres ni accueillants, il pompait des sexes qui n’étaient pas toujours propres… Et tout cela il le faisait par dégoût de lui-même. Son éducation ne l’avait pas préparé à affronter cette vérité insoutenable : il n’était qu’un pédé, un fruit sec, une branche morte de son arbre généalogique.
Comment aurait-il pu s’aimer puisque, autour de lui, les gens auxquels il tenait le plus ne pouvaient éprouver le moindre sentiment positif pour les gens de sa sorte ?
Il se souvenait qu’au collège, dans sa propre classe, il y avait un garçon dont il ne faisait aucun doute qu’il appartenait à la même catégorie maudite que lui, qui avait basculé dans le camp de ses persécuteurs pour n’être pas repéré et poursuivi à son tour. Il ne lui en voulait pas vraiment, il comprenait cette attitude sans voir ce qu’elle avait de bien plus dégradant que la sienne. Lui n’avait pas choisi d’être ce qu’il était, l’autre agissait en conscience. En l’insultant, en l’humiliant avec les autres, il s’enfonçait au plus profond de l’abjection.
Quelle que soit sa manière d’envisager les choses, le garçon roux aboutissait toujours à la même conclusion, que sa vie ne cesserait jamais d’être un calvaire, que le bonheur serait à jamais refusé aux gens comme lui ailleurs que dans les cercles artistiques fermés de la capitale, qu’il était bien plus facile d’être pédé dans le marais qu’au bord de la mer dans une station balnéaire microscopique où chaque rideau, chaque persienne, abritait une vigie nauséabonde.
Cette vie était un piège, un labyrinthe duquel il était impossible de sortir. Il n’y avait pas d’autre solution que de continuer de se taire, de chercher une satisfaction éphémère et fugace. Du moins était-ce ainsi que Rémi voyait les choses, imaginant une absence d’avenir.

 

Les fêtes de fin d’année passèrent, tristes à pleurer. Le garçon roux avait très tôt cessé de croire au Père Noël et l’orientation que prenait sa vie n’était pas faite pour le ramener vers cette vision idyllique d’un monde d’amour, de cadeaux et de partage.
Ses parents ne voyaient rien de ses tourments. Pour eux, il était un garçon sérieux et équilibré, un exemple à opposer à tous ses petits camarades, braillards, délurés, mal élevés, fainéants et autres amabilités.
Puis vint février, le mardi gras, la période du carnaval. Rémi n’aimait pas davantage cela que les fêtes de fin d’année. Il se sentait mal à l’aise d’une façon générale dans ces périodes qui assignaient à une joie obligée qui ne pouvait être que factice. Il évitait de traîner dans les rues dans ces circonstances, se terrant chez lui plus encore que d’habitude.
À cette occasion, Jacques le convainquit de participer à une soirée intime qu’organisaient quelques-uns de ses amis, omettant volontairement de préciser que ce serait une soirée déguisée.
Le jeune homme se présenta donc au rendez-vous en toute innocence.
Dès que la porte s’ouvrit à son coup de sonnette, il comprit qu’il était tombé dans un piège. Jacques se tenait devant lui, travestis en marquise froufroutante, dans une magnifique robe à crinoline, perruque blanche bouclée aussi volumineuse que le bonnet d’un horse-guard, boucles d’oreilles en bouchon de carafe.
— Bienvenue au bal des filles, dit-il d’une voix inhabituelle. Entre, je vais te présenter aux autres…
Rémi hésita une seconde. Son premier mouvement était de faire demi-tour et de prendre ses jambes à son cou. Il en voulait à Jacques de ne pas l’avoir averti, ou plus exactement de l’avoir attiré dans ce guet-apens.
— Je ne savais pas que c’était costumé. Je n’ai rien prévu, dit-il.
— Aucune importance, on va s’occuper de toi. Allez, ne fais pas ta timide…
Le garçon roux prit une grande respiration et entra. Il entra d’un même pas dans l’appartement et dans le jeu. Pour une fois, il ne se dégonflerait pas ! Et puis, ce n’était qu’une soirée en petit comité, après tout.
Jacques fit les présentations. Les trois amis qui vivaient ici en collocation étaient transformistes dans un cabaret gay. Ils y exerçaient leurs talents le week-end ; le reste de la semaine, le plus âgé était courtier en assurances, un autre était fleuriste et le troisième poursuivait des études de médecine.
Tous étaient déjà travestis.
Roland, l’assureur, était en working girl : chaussures à talons aiguilles, bas, jupe, pull et courte perruque noirs, veste rouge vif, il était le sosie de Patrick Timsit dans Pédale douce. Il en imitait les manières et la voix en parlant. La ressemblance était bluffante !
Frédéric, le fleuriste, était de taille moyenne et de corps assez mince. Il avait choisi un look plus déshabillé et plus corsé : pantoufles roses, culotte de dentelle et bustier rouges, kimono de soie noire et pour compléter le tout, une cravache était suspendu à son poignet par une dragonne.
Hugues, l’étudiant, était le plus grand du trio. Il portait des chaussures argentées à hauts talons aiguilles, des bas résille noirs ainsi qu’une longue robe également noire et fendue sur le côté à partir de la taille, une courte perruque blonde coiffée à la Mireille Darc.
Tous étaient maquillés et parés de plus ou moins de bijoux.
Rémi, qui n’avait jamais vu de travestis ailleurs que dans des films à la télévision, reconnaissait que ces trois-là et même Jacques étaient tout à fait crédibles.
— Viens, on va s’occuper de toi, dit Hugues. Nous avons tout ce qu’il faut dans la salle de bain. Toi, tu restes là et tu attends le résultat, ajouta-t-il à l’attention de Jacques. Fais-nous confiance !
Rémi les suivit docilement. Il était à la fois apeuré et intrigué. Il ne s’était jamais imaginé autrement qu’en homme, ne s’était jamais senti femme ni n’avait éprouvé l’envie d’en devenir une.
On le fit asseoir sur un tabouret pivotant, devant la glace murale qui trônait derrière les deux vasques encastrées dans un meuble dont le dessus était encombré de pots de crèmes, boîtes à poudres et crayons à cils.
Les trois professionnels l’étudièrent sans ménagement, comme des maquignons soupesant l’intérêt d’une bête à la foire. Ils se concertèrent brièvement en chuchotant, puis Hugues trancha.
— Tu vas te couler dans une de mes robes en lamé. Elle sera à peine trop courte pour toi, mais ça ajoutera une note provocante au personnage. Ensuite on te donnera une longue perruque blonde, une paire de bas résille à grosse maille, des chaussures à talon aiguille assez haut pour que ta beauté nouvelle domine la soirée. Et on te maquillera et te prêtera les bijoux qui compléteront le personnage…
Le garçon roux était incrédule. Il lui semblait s’être dédoublé, être présent à la fois comme cobaye et comme observateur de ce qui allait se passer. C’était une situation et un sentiment très étrange.
— Déshabille-toi ! Enlève tout, n’aie pas peur, on est entre filles…
Gauchement, il s’exécuta ; essayant de garder son boxer blanc comme un dernier rempart de sa pudeur maladive, mais on lui fit comprendre que la robe fourreau ne supporterait pas un tel outrage.
Une fois entièrement nu, on lui tendit les bas, qu’il enfila gauchement. Ceux-ci montaient jusqu’à mi-cuisse. Ils étaient dotés à leur extrémité supérieure d’un fin lacet de soie qu’il fallait nouer serré afin que l’accessoire ne retombe pas sur les chevilles. Puis on lui fit passer la robe. Celle-ci était ouverte dans le dos jusqu’au bas des reins et il comprit pourquoi il lui avait fallu sacrifier son sous-vêtement.
— Maintenant, demi-tour !
On l’avait poussé sur le tabouret et obligé à pivoter pour tourner le dos à la glace.
— Tu ne dois rien voir de ce qui va se passer maintenant. Seul le résultat mérite que tu t’y intéresses.
Tous trois s’activèrent. On vérifia qu’il était rasé d’assez près avant de lui enduire les joues de fond de teint, plus ce furent ses lèvres dont le dessin fut rehaussé de rouge avant que lui soient collés de faux cils et qu’un pinceau habile ne vienne camoufler la flamboyante rousseur de ses sourcils.
Par bonheur, ses cheveux étaient coupés court, ce qui permit à la perruque de s’adapter à la perfection. Elle lui descendait jusqu’au milieu du dos. Cela lui alourdissait la tête.
Il sentit qu’on lui passait un collier de perle autour du cou. Il gardait les yeux fermés par crainte de ne pas supporter de voir ce dont on se servait pour sa transformation. Cela lui rappelait vaguement les séances de dentiste de son enfance, lorsqu’il crispait ses yeux clos pour ne pas voir la fraise s’approcher de sa bouche.
On lui glissa un bracelet au poignet droit en même temps qu’on lui enlevait sa montre beaucoup trop grosse pour être crédible au bras d’une femme.
— Il manque une touche finale, s’exclama Frédéric.
Rémi l’entendit farfouiller dans un tiroir, puis il sentit une sensation de froid au creux des reins, juste au-dessus du bas de la robe. Ce devait être un crayon gras, il sentait que l’on traçait des lignes. Ce fut bref, quelques traits à peine appuyés.
— Regardez-moi, ça, les filles… Le papillon sort de sa chrysalide !
Il entendit le déclic d’un appareil photographique, puis on le fit pivoter de nouveau.
— Tu es prêt ? demanda Hugues.
Il était perplexe, mais fit bravement un signe affirmatif de la tête.
— Alors ouvre les yeux…
Ce fut une rencontre bizarre que cet échange de regard entre lui et l’inconnue du miroir. Tous deux semblaient se regarder timidement et se découvrir avec appréhension.
— Alors, qu’en penses-tu ?
— Wahouh ! dit-il avec un accent où se mêlaient fierté et reconnaissance.
Il avait cru qu’on lui ménageait une mauvaise farce, qu’il serait ridiculisé une fois de plus, outrageusement grotesque, mais il s’était trompé. Le résultat de sa transformation faisait qu’il était méconnaissable.
Frédéric lui tendit son téléphone portable sur lequel il pouvait voir la photographie de son dos. Juste au-dessus de la limite du vêtement, semblant s’évader de son intimité, un papillon stylisé prenait son envol. Tatouage éphémère et sublime qu’il aurait voulu immortel.
— Tu es magnifique ! Mais un peu plate, il faut bien en convenir, trancha Roland.
Déjà Hugues et Frédéric s’emparaient chacun d’un préservatif et le gonflaient à un volume raisonnable. Ils y faisaient un nœud dont ils retroussaient la queue sur le ballon obtenu afin d’en renforcer la solidité, comme ils le lui expliquèrent. Puis les deux globes trouvèrent leur place sous la robe, à hauteur de poitrine.
— Et c’est ainsi que le bouton laisse place à la fleur qu’il contenait… D’ailleurs, nous te baptiserons Rose pour la soirée. Nul doute que tu en sois la reine ! Allons te présenter à Jacqueline…
Il eut peur de ne pas pouvoir marcher avec ces hauts talons qui lui cambraient le pied, mais cela se révéla d’une facilité quasi-nautrelle.
Jacques attendait le résultat avec impatience et ne fut pas déçu.
— Je savais que tu étais fait pour ça ! s’exclama-t-il avec une admiration parfaitement sincère qui acheva de rassurer Rémi.

Ce fut une soirée endiablée comme le garçon roux n’en avait jamais connu. En meneur de revue accompli, Roland/Timsit menait tout le monde à la baguette, ses acolytes improvisant des danses suggestives auxquelles Jacques et lui étaient conviés. Les quolibets bon enfant fusaient, les rires s’enchaînaient…
Le plus difficile pour Rémi fut de s’habituer à parler au féminin. Si sa voix s’y prêtait sans problème, il ressentait une grande réticence à franchir ce pas car il avait toujours trouvé ridicule pour un homosexuel de singer les femmes. Cependant il comprit vite qu’il ne s’agissait pas de singer qui que ce soit, mais d’accorder sa conversation « en genre et en nombre » comme le disaient les règles de grammaire de ses anciens livres de classe.
C’était le dernier pas à franchir pour entrer totalement dans l’ambiance décoiffante de cet instant hors du commun. Dès qu’il l’eut franchi, il se coula dans son nouveau personnage avec une grâce et un plaisir manifestes.
S’il avait cru au départ que les compliments que lui adressaient les trois transformistes tenaient de l’autosatisfaction devant leur création – leur créature ? –, il comprit vite que leur admiration n’était pas feinte et qu’ils reconnaissaient en lui l’un des leurs. Même Jacques paraissait subjugué par la métamorphose de son jeune camarade.
Rémi prit confiance en lui et lâcha tout. Ses inhibitions s’envolèrent comme par enchantement, il improvisa des demi-strip-teases, relevant le bas de sa robe pour exhiber ses fesses ou laissant échapper la bretelle d’une de ses épaules.
Jamais il ne s’était autant amusé de sa vie et ce qu’il avait cru devoir être une expérience douloureuse quelques heures plus tôt s’avéra, au contraire, une exquise surprise.
Alors ce fut une évidence pour le garçon roux ; le bonheur que Rémi n’atteindrait jamais, Rose pouvait s’en emparer !
 

Toulouse,
27 et 28 décembre 2013
2 et 3 janvier 2014

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